En 2022, 10,8 % des ménages étaient en situation de précarité énergétique en France, soit 3,2 millions de ménages. Par rapport à 2021, la précarité énergétique a baissé de 0,9 point.

Qu’est-ce que la précarité énergétique ?

La précarité énergétique se caractérise par la difficulté à payer les dépenses d’énergie du logement et à satisfaire les besoins essentiels de confort thermique.

Pourquoi la précarité énergétique a-t-elle baissé en 2022, malgré l’augmentation des prix des énergies ?

• Les prix des énergies ont fortement augmenté en 2022 par rapport à 2021. Les tensions sur le marché européen du gaz et de l’électricité se sont très fortement accentuées, à la suite de l’invasion russe en Ukraine.
• Des températures records enregistrées au cours de l’année 2022.
  Comme l’utilisation du chauffage représente la majorité des dépenses énergétiques annuelles du logement, les températures records ont favorisé la baisse de la précarité.
• La consommation des ménages diminue (- 19 % pour le gaz et - 8 % pour l’électricité) dans le contexte du plan de sobriété.
• L’augmentation des revenus des ménages les plus modestes. En 2022, les réformes fiscales conduisent à augmenter de 360 euros annuel le niveau de vie des 10 % les plus modestes par rapport à une situation sans réforme.
• Le bouclier tarifaire tarifaire sur le gaz et sur l’électricité mis en place par le Gouvernement a limité la hausse des prix pour les ménages. Sans le bouclier tarifaire, le taux de précarité énergétique aurait augmenté et se serait élevé à 13,8 % (4 millions de ménages).

Le chèque énergie et le chèque exceptionnel, des dispositifs qui réduisent la précarité énergétique

Deux dispositifs, le chèque énergie et le chèque énergie exceptionnel, ont bénéficié à 5,8 millions de ménages et avec leur prise en compte permettent de diminuer davantage le taux de la précarité énergétique à 8,5 % (2,5 millions de ménages).

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Transcription de la figure 3723

Graphique présentant l’évolution de la précarité énergétique, au sens du taux d’effort énergétique

Valeurs de l’indicateur brut pour les années 2015 à 2022 : 12,1 % / 11,2 % / 11,2 % / 11,5 % / 11,0 % / 9,9 % / 11,7 % / 10,8 %
Valeurs de l’indicateur corrigé de la météo pour les années 2015 à 2022 : 12,6 % / 11,0 % / 11,4 % / 12,1 % / 11,4 % / 10,9 % / 11,6 % / 11,6 %

Note de lecture : en 2022, l’indicateur de précarité énergétique basé sur le taux d’effort énergétique s’élève à 10,8 %. Corrigé des conditions météorologiques, il est de 11,6 %.
Champ : France métropolitaine, hors ménages étudiants.
Source : CGDD, modèle Prometheus 2024.

En 2021, 11,9 % des ménages vivant en France métropolitaine, soit 3,4 millions de ménages, sont en situation de précarité énergétique (graphique 1). L’indicateur « brut » de précarité énergétique basé sur le taux d’effort énergétique (voir encadré) augmente ainsi de 1,4 point par rapport à 2020 [1]. L’indicateur « brut » de précarité énergétique retrouve ainsi des niveaux proches de la période 2016-2019 où il atteignait en moyenne 11,7 %.