Le traité sur la haute mer adopté par les États membres des Nations unies vise à préserver au moins 30 % des océans de la planète d’ici 2030 en les plaçant dans des zones protégées.
La haute mer commence là où s’arrêtent les zones de souveraineté et les zones économiques exclusives des États. Ne relevant d’aucune juridiction nationale, elle représente 64 % de la surface des océans. Aujourd’hui, 1 % seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation. Le traité de l’ONU fixe l’objectif de multiplier ce chiffre par 30 d’ici la fin de la décennie.
Un enjeu climatique
Le réchauffement planétaire fait grimper la température des océans, il accroît leur acidification, perturbe les courants marins et provoque l’élévation du niveau de la mer. La science a toutefois prouvé qu’en les protégeant, il est possible d’inverser ces tendances. La haute mer abrite en effet une biodiversité incroyable qui fournit la moitié de l’oxygène que nous respirons et limite le changement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.
Un enjeu alimentaire
La biodiversité marine est également menacée par la surpêche et les millions de tonnes de déchets plastiques qui inondent les écosystèmes côtiers et se frayent un chemin dans la chaîne alimentaire. Mieux gérer les ressources halieutiques et lutter contre les pollutions est nécessaire pour renforcer la sécurité alimentaire : le poisson est la principale source de protéines pour plus d’un milliard de personnes dans le monde et 600 millions d’humains dépendent de la pêche pour leur subsistance.
L’entrée en vigueur effective du traité sur la haute mer est espérée pour juin 2025, date de la prochaine conférence des Nations unies sur l’océan qui se tiendra à Nice.