Biodiversité

Le sous-sol en outre-mer

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Si les roches sédimentaires dominent en métropole, les roches volcaniques couvrent la plus grande partie des îles d’Outre-mer (Antilles, La Réunion).

Les roches d’outre-mer

La grande variété des roches des départements d’outre-mer découle de leur origine. Volcanique dans les Antilles et à La réunion, elles sont en revanche en majorité cristallines en Guyane.

Dans les Antilles par exemple, les andésites anciennes représentent plus des deux cinquièmes des substrats rocheux en Guadeloupe et un peu moins des deux tiers en Martinique. Quant aux andésites plus récentes elles ne recouvrent que 6 % de la surface à la Guadeloupe (La soufrière) et un peu plus d’un quart à la Martinique (Montagne Pelée et Carbets). Le reste de ces îles est formé de roches sédimentaires : seulement 10 % à la Martinique et en revanche la moitié à la Guadeloupe (Grande Terre et Marie Galante).

À La Réunion, le sous-sol d’origine volcanique et formé presque exclusivement de basaltes (un peu moins de 85 %) provient des coulées de lave du Piton des neiges au nord-ouest (47 %) et du Piton de la fournaise au sud-est (36 %). Les autres types de roches présentes sur l’île se composent à part égale de dépôts de glissement ou encore de sables et galets (8 % chacun).

Enfin, en Guyane, les roches métamorphiques couvrent la moitié de la surface, les roches plutoniques plus d’un tiers, et les roches sédimentaires 10 %.

La nature des roches en outre-mer
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Figure 116
Répartition des grands types de roches dans les départements d’outre-mer

Source : Carte lithologique de la France à 1 / 2 000 000 (BRGM), date

Traitement : SOeS, 2012

La géologie en outre-mer

Ces situations géodynamiques variées participent de la richesse du patrimoine géologique de ces territoires. L’île de la Réunion se situe par exemple, sur un point chaud à partir duquel le magma basaltique s’élève du manteau sous la croûte océanique, jusqu’à la surface. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010, le parc national de la Réunion abrite en effet le Piton de la Fournaise qui entre régulièrement en éruption.

L’île de Mayotte, constituée par la juxtaposition de plusieurs édifices volcaniques basaltiques et entourée de récifs, se situe également sur un point chaud entre l’Afrique et Madagascar.

Quant à l’archipel guadeloupéen, il se compose de plateformes carbonatées à l’est (Grande-Terre, Marie-Galante, la Désirade) et d’un arc volcanique à l’ouest (Basse-Terre). La juxtaposition de cendres volcaniques (andésites) s’y échelonne entre 3 millions d’années au nord, à environ 8 500 ans dans le massif de la Soufrière au sud. L’édification de l’île volcanique de la Martinique a débuté il y a plus de 30 millions d’années. Les andésites y sont plus anciennes au sud de l’île et plus récentes au nord (volcan de la Montagne Pelée).

Enfin, en Guyane, les roches magmatiques (granites) proviennent d’un ancien bouclier apparu il y a environ 2,2 milliards d’années et de granites plus récents au centre et au sud. Les roches sédimentaires (sables, argiles) de la zone côtière atteignent jusqu’à 6 km d’épaisseur.

Ressources

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