L’érosion hydrique des sols
Mis à jour le | Commissariat général au développement durable
Partager la page
L’aléa d’érosion des sols
En France métropolitaine, l’aléa d’érosion des sols (probabilité d’occurrence d’une érosion d’une intensité donnée) moyen à très fort concerne environ un cinquième du territoire. Dans le nord de la France, les terres arables sont particulièrement vulnérables en raison d’un faible couvert végétal une partie de l’année. En revanche, dans le nord du Bassin parisien et le Sud-ouest, l’érosion est liée à la forte sensibilité des sols à la formation d’une croûte colmatant la surface (battance) et à l’origine du ruissellement. Enfin, l’aléa érosif élevé s’explique par l’intensité des pluies combinée aux fortes pentes dans l’arc alpin et en Corse, ou à l’hétérogénéité des zones agricoles dans l’est de la Bretagne.
De multiples facteurs influencent l’érosion : propriétés des sols, relief, protection par le couvert végétal ou climat. Ainsi, sur des sols limoneux particulièrement sensibles à la battance (formation d’une croûte superficielle colmatant la surface du sol favorisant le ruissellement), le ruissellement peut se déclencher sur des pentes faibles (inférieures à 5 %) et lors d’épisodes pluvieux peu importants. Si l’érosion peut arracher les plants ou les semis sur les terres agricoles, certaines pratiques peuvent limiter ces dégâts : cultures perpendiculaires à la pente, conservation des haies, techniques culturales sans labour.