Chiffres clés

Notre alimentation, c’est combien de gaz à effet de serre (GES) ?

Mis à jour le | Commissariat Général au Développement Durable

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2,1 
tCO2 eq/personne/an
Émissions de gaz à effet de serre (en tonnes équivalent CO2) par personne et par an, associées à l’empreinte carbone du poste alimentation en 2017

Nous sommes plus habitués à parler du nombre des calories de nos repas que de leur impact sur le changement climatique… Pourtant, l’alimentation représente 22 % de l’empreinte carbone de notre consommation totale, elle est le 3ᵉ poste le plus émetteur de gaz à effet de serre, après le transport (30 %) et le logement (23 %).

Que comprend l’empreinte carbone de notre alimentation ?

Dans l’étude que vient de publier le Commissariat général au développement durable (service statistiques), le périmètre retenu pour l’empreinte carbone de l’alimentation comprend les biens agricoles, les produits de la mer, les produits de l’industrie agro-alimentaires, une partie du traitement des déchets et de l’adduction d’eau, l’assainissement, la cuisson des aliments (gaz, électricité) et la restauration collective (assurée par les entreprises ou les services publics).

L’empreinte carbone est une estimation des gaz à effet de serre contenus dans les biens et services consommés. Ce contenu comprend l’ensemble des émissions provenant de la chaîne de production de ces biens et services : extractions de matériaux, matières premières, consommation d’énergie pour les procédés industriels, transports…

Comment se décomposent ces émissions liées à notre alimentation ?

  • À elle seule, la consommation de produits agro-alimentaires transformés représente 51 % des émissions liées à l’alimentation. À noter, les produits laitiers sont essentiellement transformés, même le lait qui est mis sous ultra haute température (UHT).
  • La consommation de produits non transformés (fruits, légumes, viandes, poissons, céréales non transformées) est à l’origine de 26 % des émissions.
  • La consommation en restaurants et restauration collective pèse pour 14 % dans ces émissions.
  • Enfin, la cuisson des aliments et le traitement des déchets alimentaires interviennent pour 9 % des émissions.

D’où viennent ces émissions de gaz à effet de serre liées à notre alimentation ?

Plus de la moitié (54 %) des émissions de gaz à effet de serre de notre alimentation se produisent sur le territoire national : émissions directes des ménages et émissions de la production intérieure (activités économiques installées sur le territoire national).

46 % des émissions sont associées aux importations. Ces émissions sont générées dans d’autres pays pour la production de biens ou de services (produits agricoles, biens alimentaires, énergie, équipements…) destinés au système alimentaire français.

S’agissant des branches d’activités qui contribuent à l’empreinte de notre alimentation, on trouve d’abord l’agriculture (61 %), puis l’industrie manufacturière (16 %), l’industrie de l’énergie et les activités extractives (11 %), et enfin les services (8 %).

Agrandir la figure 3248

Empreinte carbone de l’alimentation d’un Français : 2,1 tonnes équivalent CO2 en 2017

Elle est composée :

  • à 52,8 % de notre consommation de produits transformés issus de l’industrie agro-alimentaire ;
  • à 26,7 % de notre consommation de produits agricoles ;
  • à 14,6 % de notre consommation de repas en restaurants ou restauration collective ;
  • à 4 % pour la cuisson au gaz et à l’électricité ;
  • à 1,9 % pour le traitement des déchets et de l’eau.

Source : La décomposition de l’empreinte carbone de la demande finale de la France par postes de consommation : transport, alimentation, habitat, équipements et services – Service des données et des études statistiques – juillet 2022

Et vous ? Connaissez-vous votre empreinte sur le climat ?

Ressources

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