Un chocolat sans déforestation, c’est possible ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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L’Europe est responsable d’un tiers de la déforestation liée au commerce international de produits agricoles. Afin de lutter contre la déforestation importée, les chaînes de production évoluent. C’est notamment le cas du cacao.

Chaque année, environ 3 millions de tonnes de cacao sont consommées dans le monde, dont 60 % en Europe. Les Français consomment en moyenne 7,3 kg de chocolat par personne et par an. En ce qui concerne les pâtes à tartiner, la part de marché en volume s’est maintenue entre 2019 et 2020 en s’établissant à 24,5 %. Les ventes sont marquées par deux temps forts : Noël (665 millions d’euros) et Pâques (205 millions d’euros).

La production de cacao est confrontée à d’importants défis avec environ 90 % de la production cultivée sur de petites exploitations familiales, pour lesquelles le cacao est la principale source de revenu. Pour répondre à la demande, le nombre d’hectares dédiés à la cacaoculture a fortement augmenté… au détriment des forêts naturelles. Les pays les plus producteurs sont situés en Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Ghana, Cameroun), l’Asie (Indonésie) et l’Amérique latine sont également productrices.

La filière française a annoncé à l’occasion de la journée internationale du cacao, le 5 octobre 2021, le lancement de l’Initiative française pour un cacao durable. Elle regroupe l’État, l’industrie, des négociants, des distributeurs, des ONG et des acteurs de la recherche pour une action autour de trois piliers : la lutte contre la déforestation et contre le travail forcé et celui des enfants, et l’amélioration du revenu des cacaoculteurs. La France rejoint ainsi une dynamique européenne avec plusieurs pays ayant lancé leur propre plateforme multi-partenariale nationale (Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Belgique).

Ce type d’initiative s’inscrit dans la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI), initiée en 2018, qui vise « zéro déforestation importée » d’ici 2030. En dehors du cacao, la déforestation est l’une des conséquences de la production de soja, de l’huile de palme, de bois… Un guide a ainsi été élaboré à destination des acheteurs publics pour les sensibiliser. La problématique touche notamment les secteurs de la restauration collective et de l’alimentaire, du bâtiment ou encore de la mobilité. Il est par exemple conseillé de limiter l’usage de ces produits, de trouver des alternatives ou de se tourner vers des filières certifiées.

Un chocolat sans déforestation, c'est possible ?
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Pour répondre à la demande de cacao, le nombre d’hectares dédiés à la cacaoculture a fortement augmenté au détriment des forêts naturelles.

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