Face à l’enjeu de l’érosion de la biodiversité, l’enquête menée en 2020 permet de mieux comprendre les différents types de positionnement de la population (convaincus, sceptiques, indécis…). Deux auteurs se sont penchés sur l’attitude des jeunes en particulier. Ils constatent que les jeunes privilégient l’action collective aux gestes individuels :

« Une typologie réalisée à partir de l’enquête sur les Français et la nature permet de distinguer six profils, décrivant les formes d’engagement vis-à-vis de la nature. (…) La proportion de jeunes de moins de 30 ans parmi les ʺmilitantsʺ et les ʺdécouragésʺ est comparable à celle de la population générale. Ils sont sous-représentés dans le groupe des ʺréfractairesʺ, ce qui correspond à l’image d’une génération particulièrement sensible aux questions environnementales. Ils sont largement sous-représentés chez les ʺcolibrisʺ [i.e. chacun doit contribuer à la mesure de ses moyens], fortement surreprésentés dans le groupe des ʺcollectifsʺ et légèrement plus nombreux chez les ʺprocrastinateursʺ, ce qui conforte l’idée d’une jeunesse peu convaincue de l’impact des gestes individuels et plus encline à se tourner vers l’action collective. »

Marianne Bléhaut
Cheffe de projets Data science au Crédoc
(Extrait de l’article co-écrit avec C.Millot p.109 à 118)